mercredi 17 novembre 2010

Dans les coulisses des guerres mondiales

Le 20ème siècle fut l’époque la plus sanglante de toute l’histoire de l’humanité.

Durant cette période, pour la première fois, on a fait connaître au monde entier le concept d’une « guerre mondiale ».

La Première Guerre mondiale et la Seconde Guerre mondiale ont provoqué au total la mort de 65 millions de personnes. Près de la moitié des victimes étaient des civils qui n’avaient rien à voir avec ces conflits. Enfants, femmes et personnes âgées sans défenses, tous furent cruellement massacrés. On peut en effet se demander comment le monde s’est retrouvé plongé au milieu d’une telle folie meurtrière ?

Comment les hommes ont-ils pu sacrifier si aisément leurs propres pays et ceux des autres ? Quelle idéologie se cachait derrière tant de cruauté ? Dans cet article, vous découvrirez les réponses.

DISSIMULER DERRIERE LE VOILE DE LA GUERRE

Les guerres existent depuis presque l’aube de l’humanité. Les conflits d’intérêts politiques et économiques ont conduit les hommes à se soulever les uns contre les autres. Armes et armées se développèrent parallèlement et les guerres devinrent de plus en plus violentes et destructrices.

Toutefois, jusqu’à la fin du 19ème siècle, ces guerres se résumaient à des « batailles frontales » ; les soldats des deux armées adverses s’affrontaient sur un champ de bataille, là où tout se déroulait. Dans ce type de conflits, seuls les soldats étaient tués.

Mais au 20ème siècle, une nouvelle stratégie de guerre est née, prenant pour cible non seulement les soldats mais également les populations civiles. Les répercussions de tels conflits ne se sont pas seulement fait sentir dans quelques pays, c’était comme si le monde entier était pris dans un terrible étau.

Tout au long des siècles, la guerre a provoqué beaucoup de souffrances et de nombreuses pertes en vies humaines. Des prophètes qui ont été envoyés aux hommes comme messagers, les ont mis en garde contre ces calamités et ce chaos.
De même, aux Madyan (Nous envoyâmes) leur frère Shu’ayb qui leur dit : "O mon peuple, adorez Allah et attendez-vous au jour dernier, et ne semez pas la corruption sur terre". (Sourate al-Ankabut, 36)
Par la voix de leurs prophètes, les  fils d’Israël  ont fait une promesse à Allah, celle de ne pas répandre le sang :
Et rappelez-vous, lorsque Nous obtînmes de vous l'engagement de ne pas vous verser le sang, [par le meurtre] de ne pas vous expulser les uns les autres de vos maisons. Puis vous y avez souscrit avec votre propre témoignage. (Sourate al-Baqarah, 84)
LA PREMIERE GUERRE MONDIALE

Dans l’Europe du 19ème siècle, le colonialisme était très répandu. Les puissances européennes comme la Grande-Bretagne et la France avaient établi des empires coloniaux aux quatre coins du monde. L’Allemagne à l’unité politique tardive par rapport aux autres pays, s’efforçait de devenir précurseur dans cette course au pouvoir.

Au début du 20ème siècle, les relations d’intérêts ont divisé l’Europe en deux : d’un coté, la Grande-Bretagne, la France et la Russie, et de l’autre, l’Allemagne et l’Empire austro-hongrois dirigé par les Habsbourg d’origine Allemande.

La tension entre ces deux groupes augmentait chaque jour, et finalement un assassinat en 1914 provoqua l’étincelle qui déclencha la guerre. L’archiduc Franz Ferdinand, héritier du trône de l’Empire austro-hongrois, fut assassiné par des nationalistes serbes qui cherchaient à réduire l’influence de l’Autriche-Hongrie dans les Balkans.

Très vite, les provocations qui ont suivi cet incident ont fait entrer tout le continent européen dans la guerre. L’Autriche-Hongrie déclara d’abord la guerre à la Serbie. La Russie, alliée traditionnelle des Serbes, la déclara à son tour à l’Autriche-Hongrie.

Enfin, l’un après l’autre, l’Allemagne, la Grande-Bretagne et la France sont entrées en guerre. La mèche était allumée.

Avant même le commencement de la guerre, le général en chef des armées allemandes avait établi un plan d’attaque et avait choisi de prendre le contrôle de la France par une frappe soudaine. Les Allemands envahirent donc la Belgique et franchirent ensuite la frontière française. La riposte fut immédiate : l’armée française arrêta les Allemands sur les bords de la rivière la Marne et elle débuta une contre offensive.

Bien que des deux côtés, les pertes en hommes étaient sérieuses, aucune avancée sur le front ne fut réalisée. Les soldats allemands et les soldats français se réfugièrent dans des tranchées pour se protéger. Cette série d’attaques qui a duré plusieurs mois, a provoqué la mort d’environ 400 000 soldats français. Le nombre de soldats allemands morts était de 350 000.

La guerre de tranchées est devenue la stratégie de la Première Guerre mondiale. Les années suivantes, les soldats avaient fait de ces tranchées leurs lieux de campement. La vie y était extrêmement dure. Les soldats étaient sous la menace constante des bombardements, ce qui provoquait en eux stress et peur intenses. Les morts ne pouvant être évacués, les soldats n’avaient pas d’autre choix que de dormir à côté de ces cadavres. Par temps de pluie, la boue envahissait les tranchées.

Plus de 20 millions de soldats, combattants de la Première Guerre mondiale, ont souffert de conditions de vie terrifiantes dans ces tranchées et la majorité d’entre eux y ont laissé leurs vies.

En quelques semaines, cette situation due à une attaque allemande de 1914, mit le front occidental dans une impasse.

Les soldats terrés dans ces tranchées étaient pris au piège à quelques mètres seulement de distance les uns des autres. Chaque offensive lancée dans un ultime effort pour mettre un terme à cette situation allait encore alourdir les pertes en vies humaines.

Au début de l’année 1916, les Allemands élaborèrent un nouveau plan pour percer le front occidental. Ils planifièrent la prise d’assaut de la ville de Verdun, considérée comme la fierté de la France. Le but de cette attaque n’était pas de gagner la guerre, mais plutôt d’infliger des pertes sérieuses à l’armée française afin d’affaiblir sa résistance. Le chef des armées allemand Falkenhayn fit ce calcul macabre : chaque soldat allemand devait à lui seul prendre la vie de trois soldats français.

L’offensive débuta le 21 février. Les commandants allemands ordonnèrent à leurs soldats de « sortir de leurs tranchées », mais tout soldat qui le faisait était mort ou était destiné à une mort certaine dans les trois minutes environ après sa sortie. Malgré des attaques qui s’étalèrent sur des mois, les Allemands échouèrent dans la prise de la ville de Verdun.

Au total, les deux camps ont perdu environ un million de soldats. En dépit de tous ces efforts, la ligne de front ne s’étendait que sur 12 kilomètres. Un million de personnes sont mortes pour sauver une douzaine de kilomètres.

Les Anglais ont riposté à cette offensive allemande sur Verdun par la Bataille de la Somme. Les usines anglaises ont fabriqué des centaines de milliers d’obus d’artillerie.

Les plans du général Douglas Haig demandaient à l’armée britannique de continuer les bombardements intensifs durant une semaine, qui seraient aussitôt suivis par une attaque de l’infanterie. Ce dernier pensait que les soldats anglais pourraient ainsi progresser de 14 kilomètres le premier jour, et ensuite en une semaine détruire les lignes allemandes.

L’offensive commença le 1er juin. Pendant une semaine, les artilleurs britanniques ont attaqué sans relâche les lignes allemandes. A la fin de cette semaine, les officiers anglais donnèrent l’ordre à leurs soldats de sortir des tranchées. Toutefois pendant le bombardement, les soldats allemands s’étaient assis serrés les uns contre les autres dans leurs tranchées profondes, échappant ainsi à un carnage programmé et contrecarrant totalement le plan britannique. Alors que les soldats anglais se déplaçaient le long des lignes de front, les soldats allemands armés de mitrailleuses  ouvrirent le feu sur eux. Au total, 20 000 soldats britanniques sont morts dans les premières heures de cette attaque. Cette nuit-là, le champ de bataille entre les deux fronts était jonché de cadavres et de soldats blessés qui tentaient de se traîner hors de là.

La Bataille de la Somme ne dura pas deux semaines comme elle fut planifiée à l’origine par le général Haig, mais plutôt cinq longs mois. Ces mois se résumèrent en de véritables carnages. Les généraux ont envoyé les soldats, de façon systématique, vagues après vagues, à une mort certaine. A la fin de cette bataille, les deux camps avaient perdu 900 000 hommes. Et pour cela, le front n’avait progressé que de 11 kilomètres. Ces soldats avaient été sacrifiés pour simplement 11 kilomètres.

Les deux côtés subirent un nombre d’attaques beaucoup plus important durant la Première Guerre mondiale et chacune d’entre elles se soldait par un vrai carnage. Trois batailles se sont déroulées dans la ville d’Ypres en Belgique. 500 000 soldats environ sont morts lors de la troisième bataille.

Chaque offensive avait pour résultat la disparition de milliers de vies humaines pour une avancée de quelques misérables kilomètres.

Cette guerre terrible sans motif valable, ôta la vie à d’innombrables innocents. Beaucoup de personnes perdirent leur famille et durent abandonner leurs maisons.

Les raisons premières dissimulées derrière cette catastrophe sociale n’étaient qu’ambitions politiques et intérêts de certains cercles idéologiques. Faire l’apologie du chaos dû aux ambitions mondialistes de ceux qui renient Allah, est interdit dans le Coran. Allah défend aux hommes de semer la corruption sur la terre :
Et ne semez pas la corruption sur la terre après qu'elle ait été réformée. Et invoquez-Le avec crainte et espoir, car la miséricorde d'Allah est proche des bienfaisants. (Sourate al-Araf, 56)
UNE GUERRE BARBARE

Dans un premier temps, la Première Guerre mondiale a pris la forme d’une suite d’événements meurtriers. L’un d’entre eux fut, que pour la première fois, la guerre ne visait pas seulement les soldats mais elle ciblait également les civils. Le premier bombardement visant les populations civiles fut une attaque en 1915 d’un zeppelin allemand sur la Grande-Bretagne. Les bombes lâchées de ces ballons dirigeables coûtèrent la vie à de nombreux innocents.

Les sous-marins allemands « U-boats » débutèrent une série d’opérations visant à torpiller les navires civils transatlantiques. Le 7 mai 1915, le plus grand transatlantique du monde, le Lusitania, était coulé au large de l’Irlande par une attaque d’un sous-marin allemand. Sans compter les 2 000 passagers du Lusitania, 1 195 personnes au total se noyèrent ou périrent durant cette attaque.

Une autre catastrophe causée par la guerre fut l’usage d’armes chimiques. Le gaz asphyxiant,  arme employée pour la première fois par les français, fut également utilisé plus tard par les allemands, un gaz qui provoqua la mort par agonie de milliers de soldats. Beaucoup d’entre eux devinrent aveugles à cause de ce gaz. Les armées durent recourir aux masques à gaz pour se protéger. On distribua également aux populations civiles ces masques pour les préserver de cette menace souvent mortelle.

En 1918, après quatre années d’attaques injustifiées menées par les armées britanniques, françaises et allemandes, la Première Guerre mondiale a finalement pris fin. Mais cette paix proclamée à 11 heures du matin le 11è jour du 11è mois, n’allait malheureusement pas être synonyme de joie pour tout le monde. Des centaines de milliers de soldats sont restés handicapés. D’autres se sont révélés incapables de surmonter le traumatisme psychologique de ce conflit, après avoir vécu dans ces tranchées pleines de boue, de saleté et de cadavres. Cette forme de traumatisme que l’on appelle « commotion cérébrale » était très connue parmi les vétérans de la guerre et provoquait chez les victimes des états de peur intense et de tremblement. La crainte d’être bombardée avec laquelle ils avaient vécu chaque jour pendant quatre ans sans répit, restait gravée dans leur mémoire. Des patients se sentaient obligés de se cacher, à la simple évocation du mot « bombe ». D’autres sentaient la peur les saisir à la gorge à la seule vue d’un uniforme. Des dizaines de milliers de soldats durant cette guerre ont perdu un ou plusieurs de leurs membres, un bras, une jambe... Les soldats, dont les yeux, le menton ou le nez avaient été déchiquetés pendant les bombardements, étaient si nombreux que des masques spéciaux furent créés en Europe pour dissimuler leurs visages défigurés.

L’atroce souffrance causée par la Première Guerre mondiale influença également le monde des beaux-arts. Les œuvres d’art de l’après-guerre mettaient en scène la douleur et la folie humaine. Elles étaient révélatrices de l’état psychologique des artistes, ainsi que celui de toute une génération. Cette génération ressentait l’impact des misères de la guerre de façon si intense qu’elle fut surnommée plus tard « la génération perdue ».

Comme chacun le constate, la guerre est un vecteur important de cruauté qui ne profite ni aux hommes ni à la société. Cette catastrophe sociale inflige aux hommes, peines et blessures profondes, longues à cicatriser, si tant est qu’un jour elles se cicatrisent. Allah a également demandé aux hommes de se tenir à l’écart des guerres et de faire régner la paix. Il a promis de bonnes nouvelles à ceux qui font de bonnes actions :
Cette demeure dernière, Nous la réservons à ceux qui ne recherchent, ni à s'élever sur terre, ni à y semer la corruption. Cependant, l'heureuse fin appartient aux pieux. (Sourate al-Qasas, 83)

Traiterons-nous ceux qui croient et accomplissent les bonnes oeuvres comme ceux qui commettent du désordre sur terre ? Où traiterons-Nous les pieux comme les pervers ? (Sourate Sad, 28)
POURQUOI ?

Quelle était donc la raison de ce désastre qui mit l’Europe à feu et à sang ? Pourquoi les dirigeants de nations puissantes ont-ils précipité leurs pays dans un tel marasme ?

Avant la guerre, de nombreuses personnes pensaient qu’une guerre comme celle-ci serait salutaire et qu’elle était même nécessaire. Ceux-ci firent bon accueil à la guerre, ils furent mêmes heureux à la déclaration de la guerre. Les dirigeants étaient fiers d’envoyer leurs soldats sur les champs de bataille.

La raison principale de cette erreur monumentale était leur croyance en un concept, le darwinisme. L’historien américain Thomas Knapp l’explique ainsi :
La guerre en elle-même n’était pas une surprise. Elle avait été prévue dans de nombreux cercles européens lors de la décade ou encore avant 1914. Il y avait même pas mal d’éléments qui démontraient que de nombreux européens de tout bord avaient fait un bon accueil à cette guerre. La guerre devait purifier, stimuler et rajeunir. Les systèmes éducatifs dans la plupart des pays européens furent touchés par une sorte de logique compétitive appelée darwinisme social, à travers laquelle la guerre était vue comme passionnante et anoblissante.
Le darwinisme social n’était rien d’autre que l’application de la théorie évolutionniste de Darwin à la société.

Dans cette théorie qui fut plus tard réfutée, Darwin déclarait que toutes les créatures dans la nature étaient engagées dans une lutte pour leur survie. Il prétendait que l’homme était une espèce avancée d’animal qui avait évolué par le conflit. Cette théorie erronée, qui ressemblait, pour de nombreuses personnes, à un fait scientifique si l’on prend en considération les progrès scientifiques de cette époque, a été le moteur de la Première Guerre mondiale ainsi que celui de nombreux autres désastres sociaux.

Les journaux intimes et les correspondances personnelles des dirigeants européens de cette époque mirent en évidence l’influence du darwinisme social sur ces derniers. Ils rejetèrent, au profit du darwinisme social, le chemin d’amour et de moralité basée sur la miséricorde qu’Allah a révélé aux hommes.

Par exemple, le général Von Hoetzendorff, le chef de l’état-major de l’Autriche-Hongrie, a écrit ceci dans ses mémoires d'après-guerre :
Les religions philanthropiques, les enseignements moraux et les doctrines philosophiques peuvent certainement parfois servir à affaiblir la lutte de l'humanité pour l’existence sous sa forme la plus brute, mais elles ne réussiront jamais à l’enlever comme conduite du monde… C'est selon ce grand principe que la catastrophe de cette guerre mondiale est survenue comme une résultante des forces motrices dans les vies des états et des peuples, semblable à un orage qui finit par éclater.
(James Joll, « L’Europe depuis 1870 : Une histoire internationale », Penguin Books, Middlesex, 1990, p. 164)
Friedrich Von Bernhardi, un autre général de la Première Guerre Mondiale, a également établi un lien entre la guerre et les prétendues lois de la nature évolutionnistes :
La guerre est une nécessité biologique. Elle est aussi nécessaire que la lutte des éléments dans la nature ; elle donne une décision biologiquement juste en s’appuyant sur la nature même des choses.
(M.F. Ashley-Montagu, « L’Homme dans le processus », World. Pub. Co., New York, 1961, pp. 76, 77)
Somme toute, la Première Guerre mondiale a été provoquée par les chefs d’Etat européens qui croyaient que le combat, le carnage, la souffrance et le fait de faire souffrir les autres, tout cela appartenait aux « lois de la nature ». C’est la théorie évolutionniste darwiniste qui a entraîné une génération entière dans ces croyances erronées. Le visage sombre et menaçant du darwinisme se dissimulait derrière le rideau de la guerre.

Toutefois, contrairement aux affirmations de Darwin, les hommes ne sont pas des animaux qui survivent pour se combattre. Dans le Coran, Allah dit à propos des hommes qui provoquent les guerres :
… Toutes les fois qu'ils allument un feu pour la guerre, Allah l'éteint. Et ils s'efforcent de semer le désordre sur la terre, alors qu'Allah n'aime pas les semeurs de désordre. (Sourate al-Maidah, 64)
Allah a créé l’homme, lui a donné un esprit unique parmi toutes les autres créatures et lui a commandé de mener une existence fondée sur des bases morales. Cette règle de vie nécessite amour, fraternité, miséricorde et paix. Tout ceci ne pourra se faire qu’à une seule condition, que les hommes obéissent à cet enseignement, afin que le monde puisse devenir un havre de paix. L’ordre divin qui apportera la paix et le salut à l’humanité entière est exprimé dans le Coran comme suit :
… Et sois bienfaisant comme Allah a été bienfaisant envers toi. Et ne recherche pas la corruption sur terre. Car Allah n'aime point les corrupteurs". (Sourate al-Qasas, 77)
LES GRAINES D’UNE NOUVELLE GUERRE

La Première Guerre mondiale était le fruit d’un système de pensées qui supposait que le combat et le carnage étaient une loi essentielle de la nature. Même après la guerre, cette philosophie continua d’exister. Comme cette théorie persistait, elle sema les graines d’une guerre encore plus étendue, plus terrifiante. L’Allemagne était au centre de cette grande menace.

Le Traité de Versailles qui mit fin à la Première Guerre mondiale, imposa à l’Allemagne un très lourd fardeau financier de compensation. Et malgré les efforts entrepris pour se relever des méfaits de la guerre, l’Allemagne sombra progressivement dans une grave crise économique. Les rivalités entre les partis politiques étaient arrivées jusque dans les rues. Au centre de ce chaos, un mouvement politique fanatique fit son apparition. C’était le Parti Nazi dont le chef était Adolf Hitler. Le nazisme n’était rien d’autre qu’une interprétation du darwinisme social.

Hitler avait déjà adopté la « lutte raciale pour survivre », point de vue à la base de la théorie darwiniste. Selon Hitler, la race aryenne germanique se situait à l’échelon supérieur de l’échelle évolutionniste et elle avait de ce fait le droit de dominer les autres races. Afin de concrétiser cette idéologie, il avait besoin d’un autre conflit, une guerre qui ferait de l’Allemagne le maître du monde. Des dirigeants violents et ambitieux étaient à la tête de ce mouvement.

La situation de ces dirigeants a été expliquée comme suit dans le Coran :
Dès qu'il tourne le dos, il parcourt la terre pour y semer le désordre et saccager culture et bétail. Et Allah n'aime pas le désordre. (Sourate al-Baqarah, 205-206)

Si vous détournez, ne risquez-vous pas de semer la corruption sur terre et de rompre vos liens de parenté ? (Sourate Muhammad, 22)
L’OCCUPATION ET LA GUERRE

Le nazisme a déclenché en 1939, une nouvelle guerre mondiale. Les armées nazies occupèrent la Pologne par une attaque éclair. En 3 semaines seulement, l’Allemagne mit la Pologne à genoux. Varsovie, capitale de la Pologne, fut bombardée impitoyablement et de nombreux civils furent assassinés.

Les peuples du monde entier, se blottirent les uns contre les autres, terrorisés par la peur et dans l’angoisse de connaître la prochaine cible. Le général allemand Staff élaborait des plans pour de nouvelles attaques. Dans le même temps, une autre puissance totalitaire fit son entrée dans la guerre. Il s’agissait de l’Union Soviétique sous le joug de la dictature sanglante stalinienne.

Staline et Hitler signèrent un pacte de non agression en août 1939. Ils conclurent un accord pour se partager la Pologne mais cet accord n’était pas suffisant pour Staline. Par une attaque éclair, l’armée rouge envahit les Etats baltiques de la Lettonie, de l’Estonie et de la Lituanie. Elle se dirigea ensuite vers le Nord et occupa la Finlande. Cette attaque a fait plus de 250 000 morts.

Lors d’une nouvelle offensive lancée en avril 1940, les troupes hitlériennes occupèrent le Danemark, la Norvège, la Belgique et les Pays-Bas. En mai 1940, les armées allemandes entrèrent en France via la Belgique. Des dizaines de milliers de civils quittèrent leurs habitations par crainte des violences nazies.

Le 13 juin, les armées allemandes ont marché dans les rues de Paris. Hitler posait devant la Tour Eiffel pour les photographes. Les mois suivants, l’Allemagne continua à envahir la Bulgarie, la Yougoslavie et la Grèce. L’Europe entière était écrasée sous les bottes hitlériennes.

Le plus ambitieux plan d’invasion allemand était dirigé contre son vieil allié la Russie. Ce plan, au nom de code « Opération Barberousse », commença par une attaque soudaine le 22 juin 1941.

L’armée allemande progressa rapidement et en 12 semaines, les soldats envahirent la ville de Kiev. Un mois plus tard, ils étaient aux portes de Moscou.

Les trois années suivantes ont été le théâtre d’une guerre impitoyable opposant l’Allemagne à l’Union Soviétique. Ce conflit, qui fut le plus sanglant de toute l’histoire, a coûté la vie à plus de 30 millions de personnes. Les deux belligérants dans cette guerre, le nazisme et le communisme, étaient responsables de crimes terribles contre l’humanité.

Les idéologies en jeu essayaient d’imposer leurs propres plans et attentes, loin de tous objectifs moraux ou humanitaires. Vers leurs fins annoncées, ces idéologies sont allées jusqu'à encourager le massacre de millions de personnes. Soutenir une telle cruauté sans frontière est strictement interdit dans le Coran :
N'obéissez pas à l'ordre des outranciers, qui sèment le désordre sur la terre et n'améliorent rien". (Sourate as-Shuaraa, 151-152)
LA VIOLENCE NAZIE

La Seconde Guerre mondiale était plus qu’une guerre, elle était aussi un effort concerté pour commettre massacres et génocide. Cette initiative était basée sur la politique raciste d’Hitler « l’espace vital ».

Hitler prétendit que le territoire actuel de l’Allemagne n’était pas assez grand pour le peuple allemand et que la race aryenne était à l’étroit dans son pays. Il soutenait le fait que les Allemands devaient occuper les pays de l’Est de manière à les transformer en Lebensraum ou en « espaces de vie » pour satisfaire leur bien-être. Les dizaines de millions de personnes vivant dans ces pays ont été les victimes de massacres sanglants.

Les armées nazies ont perpétré des atrocités sur des populations entières dans chaque région qu’ils ont occupé en Europe de l’Est. Juifs, Tsiganes, Polonais et Slaves furent les premières victimes d’actes cruels et gratuits, commis par les Allemands qui les considéraient comme des sous races.

Les unités spéciales nazies les « SS » formées spécifiquement pour commettre ces exactions, commencèrent l’éradication de ces communautés, la communauté juive fut particulièrement visée. Toutes les zones occupées étaient recouvertes de cadavres et de survivants pleurant de désarroi au dessus de cet amas de corps inanimés. Les ecclésiastiques et les lieux de culte étaient les cibles privilégiées des nazis. Ils ont brûlé, détruit toutes les églises et ils ont exécuté les religieux.

La cruauté nazie a atteint son paroxysme dans les camps de concentration. Les Juifs, les Tziganes, les prisonniers de guerre et les prêtres catholiques furent contraints à trimer comme des esclaves. Ces camps étaient transformés en abattoirs pour les êtres humains. Des millions d’innocents, hommes, femmes et enfants, ont été cruellement assassinés dans des systèmes conçus pour une extermination en masse. A la libération des camps, les Alliés ont été accueillis par des dizaines de milliers de cadavres entassés, à côté de prisonniers attendant devant la porte de la mort. Dans les camps de concentration nazis, 11 millions de personnes innocentes ont ainsi péri.

Dès 1943, il est apparu clairement que les nazis allaient perdre la guerre. Dans Stalingrad aux mains des forces soviétiques, les armées hitlériennes subirent une énorme défaite. Après ce désastre, les Allemands perdirent également une autre bataille dans la région de Koursk, événement connu comme la plus grande bataille de chars d’assaut dans l’histoire. La défaite était maintenant inévitable. Mais les nazis, même lors de leur retraite, ont continué ce carnage. Agissant sous les ordres d’Hitler, chaque zone traversée par les Allemands n’était que massacres de civils et spectacles de désolation. Les armées allemandes ont laissé derrière elles, des millions de cadavres et de survivants appelant désespérément leurs proches.

Quand les Alliés ont atteint la ville de Berlin, la chute du nazisme était inévitable. Toutefois les troupes de l’armée rouge qui y sont entrées, étaient les représentants d’une autre idéologie de violence. Les années suivantes, il est apparu clairement au monde entier que les armées staliniennes n’ étaient pas moins cruelles et violentes que celles d’Hitler. Le même nombre de personnes environ est mort dans les camps staliniens. Dans les zones occupées par l’armée russe, des massacres et atrocités similaires à ceux des soldats nazis ont été perpétrés.

Cette folie meurtrière connue sous le nom de Seconde Guerre mondiale ôta la vie à 55 millions de personnes. Le monde était devenu témoin d’un rituel de carnage satanique. Cependant, Allah a demandé aux hommes de suivre un chemin de paix et de sécurité et non le diable :
O les croyants! Entrez en plein dans l'Islam, et ne suivez point les pas de satan, car il est certes pour vous un ennemi déclaré. (Sourate al-Baqarah, 208)
L’IDEOLOGIE DE LA GUERRE

Les deux guerres mondiales du siècle dernier que nous avons en quelque sorte vécues, donnent à l’humanité d’importantes leçons. Ces deux tragédies ont prouvé que les guerres ne sont pas simplement le résultat de conflits d’intérêts étatiques, ceux-ci pouvant être résolus de manière diplomatique. La vraie cause de la guerre est l’idéologie des hommes qui décident de la poursuivre. C’est cette idéologie qui considère le combat, le massacre et le fait de faire souffrir comme des éléments propres à la nature humaine : les véritables causes de la violence se trouvent là.

Cette idéologie s’appelle le darwinisme social. C’est croire que l’homme est une simple espèce animal qui est apparu suite à une série de coïncidences. La Première Guerre mondiale était la résultante de dirigeants européens qui ont exprimé ouvertement leurs opinions darwinistes. Les responsables de la Seconde Guerre mondiale avaient eux aussi une forte croyance dans le darwinisme social.

Hitler a emprunté cette idéologie raciste et cette foi dans les guerres, au darwinisme. Sa biographie Mein Kampf (Mon Combat) est une adaptation de la « Lutte pour survivre » de Darwin.

Lors des ses premières années quand il travaillait en tant que journaliste, le dirigeant fasciste italien Mussolini était un partisan de la théorie de l’évolution, si engagé, qu’il considérait Darwin comme « le plus grand penseur du 19ème siècle ». Pendant sa dictature, il a continué de soutenir cette idéologie et a proclamé que l’existence de la guerre était une « loi de l’évolution ».

Malgré une formation de prêtre durant sa jeunesse, Staline est devenu athée après avoir lu « L’Origine des Espèces » de Darwin. Lors de son règne de despote, il imposa les théories de Darwin et de Lamarck – (un évolutionniste encore plus primitif) – au peuple russe.

Pour ces dictateurs qui voyaient les hommes comme des troupeaux de bêtes, le fait de répandre le sang n’était qu’un processus biologique. Derrière tous ces crimes, nous retrouvons la croyance des dictateurs dans le darwinisme social.

La paix ne régnera pas sur la terre aussi longtemps que le darwinisme social continuera d’exister. Celui-ci pousse les nations, ainsi que les civilisations entières à poursuivre cette logique de guerre. Pour le darwinisme social, c’est la raison même de l’existence de l’humanité.

La réalité toutefois est bien différente. Les hommes existent non pour se combattre mais pour servir Allah et mener leur vie sous Sa guidance. Cela exige amour, miséricorde et paix. Quand les hommes prendront conscience de ces états de faits, la guerre et les larmes cesseront, pour laisser place à la paix et au bonheur. Ceci est indiqué dans le Coran :
Allah appelle à la demeure de la paix et guide qui Il veut vers un droit chemin. (Sourate Yunus, 25)
Les croyants doivent s’entraider pour répandre l’amitié, la fraternité et l’unité, car s’ils ne le font pas, le trouble et le désordre continueront de ronger le monde. Le Coran présente  cette vérité d’une extrême importance :
Et ceux qui n'ont pas cru sont alliés les uns des autres. Si vous n'agissez pas ainsi [en rompant les liens avec les infidèles], il y aura discorde sur terre et grand désordre. (Sourate al-Anfal, 73)

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